mercredi 27 mars 2013

tout sur le loup (celui qui aimait trop les bonbons)

DING DINGUE DONG LES DINDONS ET LES DINDONNES !

Papy poulet et moi, votre mamie poule préférée,
on a mis nos plus beaux manteaux de plumes, aujourd'hui.
Pourquoi ça ? Ou plutôt : pour qui ?
Pour lui. Mais LUI ! Le Loup...


AHOUOUOUOUOUOUOU !!!!!
- Oui ben on l'a attendu longtemps, le grand méchant, hein poulette.
- Tu l'as dit mon coquin... C'est parce qu'il choisissait son déguisement.
En effet, ce loulou veut passer inaperçu partout.
Pas facile quand on est ce que l'on est :
un affreux qui dévore tout.
Ce gourmand aime, euh, qu'est-ce qu'il aime, déjà ?
Les petits cochons, bien sûr...
Les petits chaperons, aussi...
Et les moutons, oui, les moutons...
Et... les bonbons !
- Ah bon ?
- Oui, oui, mon coquin, il adore les bonbecs !
Les bonbecs, c'est un peu comme des steaks, non ?
Un loup qui aime les bonbons, moi,
ça me rappelle les enfants, et ça m'inspire, forcément.
Tout de suite, je vois ses dents.
Cariées.
Et je sens son haleine.
De poubelle.


Et je me dis, ahououououille ouille ouille,
le loup a besoin d'une bonne brosse à dents.
Mais non. Sinon ce ne serait pas drôle.
Et je prends un autre chemin, sans lavage.
Celui des dents qui ne marchent plus.
Qui ne croquent plus.
Qui ne mangent plus.
En quatre mots : ça va faire mal !
Démonstration étape par étape, hop hop,
du travail de papy poulet.
(Et je vous passe les bruitages de bouche.)
(A vous de les faire, en salivant.)


Si vous avez bien regardé, les canaillous,
vous aurez couru chercher un paquet de bonbons,
puis vous aurez recherché avec attention :
les crayonnés,
la mise en couleurs (sans le texte)
et enfin la double page finale avec le texte.
Qui ne l'a pas fait ?
On recommence, s'il vous plaît.
Hop hop !
Ayè ?
Bien ! Je continue avec la couverture du livre.
Prêts ? Partez !
Un, deux trois...
... nous irons au bois.


Quatre, cinq, six...
... cueillir des saucisses.


Sept, huit, neuf...
... c'est beau ce fond boeuf !


Dix, onze, douze...
... qu'est-ce qui rime en "ouze" ?


Cette couverture-là, la la la !
Papy poulet a ajouté quelques arbres
et voilà le loup qui y est...
Pas dans les bois, voyons !
Dans les librairies, youpi !
Bonne lecture les ouistitis.

lundi 25 mars 2013

des crayonnés à la couleur

COUCOU LES CROCOS ET LES CROQUETTES !

La dernière fois, j'ai commencé à vous raconter
comment on faisait un album. Je continue ?
Quand papy poulet a terminé ses esquisses, ou crayonnés,
quand tout le monde est d'accord, il passe à la couleur.
Et voilà ce que ça donne (je reprends les mêmes) :


Vous remarquez quelque chose ?
Sur la double page du mouton, il y a du texte.
Sur celles du croco, de l'ours et de la baleine, il n'y en a pas.
C'est parce que je vous montre deux étapes différentes.
Sur la première, la maquette est faite :
on a mis le texte en page, et au bon endroit.
Sur la deuxième, il faut l'intégrer.
Qui s'en occupe ? Ni moi ni papy poulet.
C'est M'sieur Gautier-Languereau, l'éditeur !
Et c'est lui aussi, une fois qu'il a fait la maquette,
qui envoie le tout chez l'imprimeur.
Chez l'imprimeur, on imprime les livres.
On commence par les pages intérieures
(celles qui se trouvent dans le livre).
On imprime de très grandes feuilles,
des deux côtés, bien sûr.
Imaginez comme elle est grande, cette feuille :
on y imprime quatre fois le même livre.
Pourquoi ça ? Comment ça !
Eh bien, cela veut dire qu'il existe non pas
un seul ours, un seul mouton, un seul koala,
mais des milliers d'ours, de moutons, de koalas.
Pour que des milliers de crocos et de croquettes
puissent les lire et rire de leurs histoires.
Quand on a imprimé l'intérieur du livre,
on imprime la couverture sur du papier cartonné.
Et on colle les pages intérieures dedans.
Puis on fait un peu de couture au milieu
(regardez bien les livres, vous verrez du fil).
Qui fait ça ? Le relieur, souvent chez l'imprimeur.
Mais pas à la main, hein !
Avec des machines énormes.
Presque aussi grandes que le canari
(vous savez, celui qui fait pipi au nid)...
Hem !


- WAHOUOUOU ! C'est magique, poulette !
- Oui, mon coquin.
- On leur parle du loup maintenant ?
- Bientôt, bientôt.
Patience, donc.
Le loup est en route, il ne tardera pas à arriver.
La preuve, la voilà !



vendredi 15 mars 2013

comment naît un album mamie poule

SALUT LES PIOUS-PIOUS !

Devinez par quoi je commence pour faire un livre ?
Par l'histoire, bien sûr !
Mes petits poussins ont un problème,
il y a urgence, je dois ab-so-lu-ment
trouver une solution pour les aider.
Je serre les dents et ferme les yeux.
D'abord, retrouver le bon personnage
dans ma petite tête.
Celui à qui il est arrivé un truc incroyable
mais vrai, bien sûr, sinon c'est pas drôle.
Un truc en relation avec le petit problème des poussins.
Mais oui mais c'est bien sûr : la vache !
Hop hop, la vache.
Elle voulait éteindre la lune.
Folle, la vache ?
Pas du tout. Elle l'a fait une fois déjà,
vrai de vrai
et elle va le refaire,
dans l'histoire, oui, oui,
elle va l'éteindre,
cette lune qui fait trop de lumière.
Comment ? En grimpant à l'échelle, pardi !
Quelle échelle ? L'échelle d'animaux, saperlipoulette !
Fastoche.
Quand je finis d'écrire mon histoire avec mes vieilles plumes,
mon ami papy poulet prend ses bouts de crayons et dessine.
Il fait ce qu'on appelle des crayonnés.
D'abord, il cherche les personnages.
Il les dessine de face, de profil...
Immobiles, en mouvement...
Il me les montre.
On discute :
- Alors, qu'est-ce que tu en penses, poulette ?
- Ben, un peu plus gros peut-être, l'éléphant, mon coquin !
- OK, poulette.
- Super, mon coquin.
Nous devons nous assurer qu'ils ont l'air bien vivants.
S'ils nous donnent la chair de poulette, c'est bon signe.


Une fois que nous savons comment
papy poulet va dessiner les personnages,
il s'attaque aux crayonnés de l'histoire.
Il avance double page par double page.
Regardez, il laisse de la place pour le texte :
il fait des colonnes avec des rayures façon zèbre
et le tour est joué ! 


Là, vous reconnaissez peut-être
le mouton qui compte les éléphants.


Ici, il s'agit de l'ours qui a reçu
un doudou piquant de la part de la baleine.
Aïe, aïe, aïe, ça va valser !


Et lui, c'est le croco qui proute dans l'eau,
parce qu'il a un peu peur, et même beaucoup
(mais chut, il ne faut pas le répéter)...
Ayè ? Quand c'est prêt, papy poulet passe à la couleur.
Il utilise de la peinture.
Petit essai de personnages en couleurs,
pour voir si ça marche...


Vous avez vu ? Au début, il a peint deux moutons.
Il ne s'est pas trompé. Il a juste essayé.
Nous les observons longuement tous les deux,
en nous posant mille questions
(pas une de moins, pas une de plus)
et nous choisissons... le mouton noir,
parce que nous trouvons qu'il a plus de caractère
que le blanc tout pâlichon chonchon.
Et après ?
Eh oh ! Patience, hein, les poussins !
C'est l'heure de la sieste.
A bientôt pour de prochains secrets...